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Bourrache officinale du parc Elie Bertrand
Borrago officinalis.jpg.
Bourrache en zone 2 du Parc ICI
bourrache officinale
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 et ICI

Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade

Noyau des Dicotylédones vraies

Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Famille Boraginaceae
Genre Borago

Espèce

Borago officinalis
L., 1753


 (cliquez sur l'image pour agrandir) et ici



 Textes d'après Kiwix

  La bourrache officinale (Borago officinalis L.) est une plante annuelle de la famille des Boraginacées assez commune en Europe. La bourrache est originaire de Syrie, son nom arabe abu rach se réfère à ses propriétés sudorifiques.2,3.

Caractéristiques botaniques

 La bourrache est une herbe annuelle à tige cylindrique, épaisse, dressée, hérissée de poils raides, de 20 à 80 cm de haut.
Les feuilles alternes, à surface ridée, ont un long
pétiole à la base de la plante qui n'existe pas pour les feuilles supérieures. Toute la plante est recouverte de poils courts et fermes qui la rendent rude au toucher : c'est un des caractères de toute la famille des Boraginacées . 

Bourrache officinale fleurs    < Cliquez les images >      bourrache_graines_abeille  

Fleurs et fruits

   En climat tempéré, la floraison intervient de juin à août. Dans le midi de la France elle fleurit fin mars début avril. Les fleurs sont disposées en une cyme recourbée en crosse. Le calice  possède cinq sépales, la corolle possède cinq sépales égaux soudés à leur base. La couleur de la fleur est bleue, plus rarement rose ou blanche.

   Chaque pétale porte un repli saillant à l'intérieur ; cinq étamines à longues
anthères sont insérées sur la base de la corolle entre les pétales ; leur filet porte en dehors un appendice conique. Le pistil est constitué par deux carpelles soudés ; l'ovaire est creusé de deux loges contenant chacune deux ovules ; le style, au lieu de surmonter les ovaires, se détache de leur base.
Le fruit est formé par quatre akènes
, parfois moins, logés au fond du calice persistant.

Distribution et habitat

  La bourrache est originaire de l'Europe méridionale et centrale.  Elle est assez commune dans les terrains vagues et les décombres des contrées à climat tempéré, ainsi que comme plante adventice (*) dans les cultures sarclées et les jardins.
(*) espèce végétale étrangère à la flore indigène d'un territoire dans lequel elle est accidentellement introduite et peut s'installer, souvent invasive.

Culture

  Elle est souvent cultivée surtout dans les jardins. Semer au début du mois d'avril directement en planches. Les jardiniers apprécient son effet répulsif sur les llimaces . La bourrache est une excellente plante mellifère .

Propriétés et risques

  Les feuilles sont riches en mucilage (11%) et en nitrate de potassium et les graines sont riches en acides gras essentiels
 (
acide gamma-linolénique ) de 18-25% qui fait partie du groupe des oméga-6.
 Mais la bourrache contient également des alcaloïdes pyrrolizidiniques, aux propriétés hépatotoxiques dangereuses (augmentent le risque de tumeurs au foie4(4). Les feuilles et la tige contiennent en contiennent de 2 à 8 mg/kg : lycopsamine, de 7-acétyl-lycopsamine, d'amabiline, supinine et des traces d'intermédine et de son dérivé acétylé4,5.. Les fleurs et les graines en contiennent une moindre concentration mais n'en sont pas dépourvus. Les fleurs contiennent de la thésinine. Les graines contiennent de la thésinine et sa forme glucosilée, thésinine-4'-O-bêta-D-glucoside. Il est donc déconseillé de consommer la bourrache, particulièrement de manière régulière et prolongée.

Utilisation

Usage culinaire

 Les fleurs de bourrache et la plante se consomment traditionnellement à l'état frais (mucilage favorisant le (transit intestinal). On l'utilise aussi comme aromate. Mais la présence d'alcaloïde pyrrolizidinique  invite à la plus grande prudence.

 La plante peut agrémenter des omelettes, des salades et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Elle est assez utilisée en Allemagne dans des potages froids, la recette la plus connue utilisant cette plante comme ingrédient serait la « sauce verte » que l’on peut déguster à Francfort.

 La fleur contient un alcaloïde alcaloïde pyrrolizidinique7, la thésinine, qui donne son goût dans la fabrication de bonbons au miel à base de bourrache, servant à agrémenter les desserts. Le goût des fleurs rappelle la saveur de l'huître, alors que celui des feuilles rappelle la saveur acidulée du concombre8 .

Usage thérapeutique

« Aucune expérimentation pharmacologique ne semble avoir été effectuée sur cette drogue qui jouit d'une réputation (non démontrée) de "sudorifique", d'adoucissant, de diurétique.» d'après Bruneton[4]. Il poursuit ainsi « En Allemagne, la Commission E note que l'activité attribuée à la drogue n'est pas documentée et, qu'en conséquence, feuilles et fleurs ne doivent pas être utilisées dans un but thérapeutique. Cette position semble d'autant plus sage que, comme De Smet l'a souligné, la consommation de 4 tasses/jour d'infusion peut apporter jusqu'à 64 μg d'alcaloïdes pyrrolizidiniques : 6 fois plus que la dose maximale tolérée dans le cas de l'infusion de feuilles de tussilage ».

  Si l'on tient malgré tout à cueillir les fleurs, il faut le faire au début de la floraison (juin) puis on les fait sécher avec précaution, à l'ombre, en couches minces, bien répandues à la chaleur artificielle (40 °C maximum).

L'habitude était de l'employer en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à 30 g pour 500 ml d'eau. Mais ces infusions sont toutefois à déconseiller (12), comme nous l'avons vu, en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques que contient la plante.

Par son mucilage elle est supposée adoucissante, émolliente et expectorante, donc utilisée dans les catarrhes des voies respiratoires, la eczéma14, la gastrite et les inflammations des muqueuses.

Par la présence du nitrate de potassium elle est supposée sudoripare et diurétique (elle augmente l'élimination de l'urine).

En usage externe, elle a un effet calmant sur les éruptions cutanées et autres dermatoses et eczéma14  mais aussi sur l'herpès11 et le vieillissement cutané. Elle aurait également des propriétés intéressantes contre la gueule de bois13.

Usage sexuel : certaines tribus lemko utilisent cette plante pour préparer des potions aphrodisiaques. Ces prati- ques, interdites sous le régime communiste, sont à nouveau perpétuées par ce peuple.


Nota : les textes, illustrations, références d'après Kiwix 0.9 beta5 (https://www.kiwix.org), de  Wikipédia et de Téla Botanica 

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 Autres sites consultés : Flore de Jussieu , et de  Flore,  à découvrir  arbres et arbustes (Jussieu)