(cliquez
sur l'image pour agrandir) et ici
Textes d'après
Kiwix
La
bourrache officinale
(Borago officinalis L.) est une plante annuelle de la famille des Boraginacées assez commune en Europe. La bourrache est originaire de Syrie, son nom arabe abu rach se réfère à ses propriétés sudorifiques.2,3.
Caractéristiques botaniques
La
bourrache est une herbe annuelle à tige cylindrique, épaisse, dressée,
hérissée de poils raides, de 20 à 80 cm de haut.
Les feuilles alternes, à surface ridée, ont un long pétiole à la base
de la plante qui n'existe pas pour les feuilles supérieures. Toute la
plante est recouverte de poils courts et fermes qui la rendent rude au
toucher : c'est un des caractères de toute la famille des Boraginacées .
< Cliquez les images
>
Fleurs et fruits
En
climat tempéré, la floraison intervient de juin à août. Dans le midi de
la France elle fleurit fin mars début avril. Les fleurs sont disposées
en une cyme recourbée en crosse. Le calice possède cinq sépales,
la corolle possède cinq sépales égaux soudés à leur base. La couleur de
la fleur est bleue, plus rarement rose ou blanche.
Chaque pétale porte un repli saillant à l'intérieur ; cinq étamines à
longues anthères sont insérées sur la base de la corolle entre les
pétales ; leur filet porte en dehors un appendice conique. Le pistil
est constitué par deux carpelles soudés ; l'ovaire est creusé de deux
loges contenant chacune deux ovules ; le style, au lieu de surmonter
les ovaires, se détache de leur base.
Le fruit est formé
par quatre akènes, parfois moins, logés au fond du calice persistant.
Distribution et habitat
La bourrache est originaire de l'Europe méridionale et
centrale. Elle est assez commune dans les terrains vagues et les
décombres des contrées à climat tempéré, ainsi que comme plante
adventice (*) dans les cultures sarclées et les jardins.
(*)
espèce végétale étrangère à la flore indigène d'un territoire dans
lequel elle est accidentellement introduite et peut s'installer,
souvent invasive.
Culture
Elle est
souvent cultivée surtout dans les jardins. Semer au début du mois
d'avril directement en planches. Les jardiniers apprécient son effet
répulsif sur les llimaces . La bourrache est une excellente plante mellifère .
Propriétés et risques
Les feuilles sont riches en mucilage (11%) et en nitrate de potassium et les graines sont riches en acides gras essentiels
(acide gamma-linolénique ) de 18-25% qui fait partie du groupe des oméga-6.
Mais la bourrache contient également des alcaloïdes pyrrolizidiniques, aux propriétés hépatotoxiques dangereuses (augmentent le risque de tumeurs au foie4(4). Les feuilles et la tige contiennent en contiennent de 2 à 8 mg/kg : lycopsamine, de 7-acétyl-lycopsamine, d'amabiline, supinine et des traces d'intermédine et de son dérivé acétylé4,5. .
Les fleurs et les graines en contiennent une moindre concentration mais
n'en sont pas dépourvus. Les fleurs contiennent de la thésinine. Les
graines contiennent de la thésinine et sa forme glucosilée,
thésinine-4'-O-bêta-D-glucoside. Il est donc déconseillé de consommer
la bourrache, particulièrement de manière régulière et prolongée.
Utilisation
Usage culinaire
Les fleurs de bourrache et la plante se consomment traditionnellement à l'état frais (mucilage favorisant le (transit intestinal). On l'utilise aussi comme aromate. Mais la présence d'alcaloïde pyrrolizidinique invite à la plus grande prudence.
La plante peut agrémenter des omelettes, des salades
et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Elle est assez
utilisée en Allemagne dans des potages froids, la recette la plus
connue utilisant cette plante comme ingrédient serait la « sauce verte
» que l’on peut déguster à Francfort.
La fleur contient un alcaloïde alcaloïde pyrrolizidinique7, la
thésinine, qui donne son goût dans la fabrication de bonbons au miel à
base de bourrache, servant à agrémenter les desserts. Le goût des
fleurs rappelle la saveur de l'huître, alors que celui des feuilles
rappelle la saveur acidulée du concombre8 .
Usage
thérapeutique
« Aucune expérimentation pharmacologique ne semble avoir été
effectuée sur cette drogue qui jouit d'une réputation (non démontrée) de
"sudorifique", d'adoucissant, de diurétique.» d'après Bruneton[4].
Il poursuit ainsi « En Allemagne, la Commission E note que l'activité
attribuée à la drogue n'est pas documentée et, qu'en conséquence,
feuilles et fleurs ne doivent pas être utilisées dans un but
thérapeutique. Cette position semble d'autant plus sage que, comme De
Smet l'a souligné, la consommation de 4 tasses/jour d'infusion peut
apporter jusqu'à 64 μg d'alcaloïdes pyrrolizidiniques : 6 fois plus que
la dose maximale tolérée dans le cas de l'infusion de feuilles de
tussilage ».
Si l'on tient malgré tout à cueillir les fleurs, il faut le faire au
début de la floraison (juin) puis on les fait sécher avec précaution, à
l'ombre, en couches minces, bien répandues à la chaleur artificielle
(40 °C maximum).
L'habitude était de l'employer en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à
30 g pour 500 ml d'eau. Mais ces infusions sont toutefois à
déconseiller (12), comme nous l'avons vu, en raison des alcaloïdes
pyrrolizidiniques que contient la plante.
Par son mucilage elle est supposée adoucissante, émolliente et
expectorante, donc utilisée dans les catarrhes des voies
respiratoires, la eczéma14, la gastrite
et les inflammations des muqueuses.
Par la présence du nitrate de potassium elle est supposée sudoripare
et diurétique
(elle augmente l'élimination de l'urine).
En usage externe, elle a un effet calmant sur les éruptions cutanées
et autres dermatoses et eczéma14 mais aussi sur l'herpès11 et le vieillissement cutané. Elle aurait également des propriétés intéressantes contre la gueule de bois13.
Usage sexuel : certaines tribus lemko
utilisent cette plante pour préparer des potions aphrodisiaques. Ces
prati- ques, interdites sous le régime communiste, sont à nouveau
perpétuées par ce peuple.
Nota : les textes, illustrations, références d'après Kiwix 0.9
beta5 (https://www.kiwix.org), de Wikipédia et de Téla Botanica
|