Le Figuier commun (Ficus carica L.)
(textes de Kiwix
, liens de Wikipédia et autres sites)
Le Figuier ou figuier commun (Ficus
carica L.) est un arbre fruitier de la famille des Moracées qui
donne de délicieux fruits comestibles appelés figues. Le figuier commun
est l'emblème du bassin méditerranéen, où il est cultivé depuis des
millénaires.
On l'appelle
aussi "figuier de Carie" ou "arbre à cariques". Le nom générique Ficus
est le nom latin du figuier. L'adjectif spécifique carica signifie
originaire de la Carie, ancienne province d'Asie mineure d'où le
figuier est supposé provenir.
Le figuier mâle
(parfois appelé "figuier sauvage"), qui ne donne pas de fruits
comestibles, est appelé « caprifiguier »..
Caractéristiques
botaniques :
Le
figuier constitue une exception dans le monde botanique, car :
* Il est gynodioïque (des pieds portent seulement des fleurs femelle,
d'autres des fleurs hermaphrodites).
* Ses fleurs sont cachées à l'intérieur d'un conceptacle.
Pour la production, seule les variétés femelles sont cultivées, elles
peuvent être bifères ou unifères.
*
Les bifères donnent deux récoltes par an. Les figues mûres en juillet
sur les rameaux de l'année précédente sont appelées "figues-fleurs",
celles apparaissant en automne sur les rameaux de l'année en cours sont
appelées "figues-fruits" ou figues d'automne.
* Les unifères fructifient une seule fois en fin d'été.
Description :
Le figuier commun est un petit arbre, le plus souvent de trois à
quatre mètres de haut, mais qui, selon les variétés, peut atteindre
jusqu'à dix mètres de périmètre pour huit de haut dans des conditions
climatiques ou d'environnement adaptées notamment près des sources ou
des puits, au tronc souvent tortueux, au port souvent
buissonnant. Les feuilles sont caduques, rugueuses, finement
velues, assez grandes (jusqu'à 25 cm de long). Elles sont munies d'un
long pétiole et d'un limbe palmatilobé, profondément divisé en trois à
sept lobes crénelés (le plus souvent cinq) de forme variable, séparés
par des sinus arrondis.
Les fleurs sont regroupées en inflorescences particulières
appelées sycones, qui sont tout simplement les futures figues. Ces
inflorescences consistent en un réceptacle, charnu à maturité, refermé
sur lui-même à l'exception d'une minuscule ouverture à l'opposé du
point d'insertion du pédoncule, de forme générale de petite poire, et
qui contient plusieurs centaines de fleurs atrophiées. À maturité, les
fruits, ou figues, sont selon les variétés de couleur verdâtre, jaune,
marron-rouge ou violet plus ou moins foncé. Toutes les parties de la
plante (rameaux, feuilles, fruits) contiennent un latex blanc et
irritant.
Distribution : Cette espèce semble originaire d'une vaste zone de
climat tempéré chaud, englobant le pourtour du bassin méditerranéen
jusqu'à l'Asie centrale (Azerbaïdjan, Afghanistan, Iran, Pakistan). La
culture de l'espèce s'est propagée dans toutes les régions tropicales
et subtropicales du monde. Le figuier commun s'est plus ou moins
naturalisé en Europe et en Amérique du Nord.
Culture : Peu
compliqué et peu exigeant, le figuier sait se débrouiller tout seul et
peut produire très longtemps. La taille est facultative. Arbre
méditerranéen, il résiste bien à la chaleur et aux terrains arides et
pauvres. Il se bouture très facilement en prélevant à la fin de l'hiver
un rameau d'une vingtaine de cm avec bourgeon terminal intact qu'on
plante tel quel dans un substrat maintenu humide[1]. On peut aussi le
multiplier par semis qui donnera une première fructification (non
identique à celle du fruit d'origine de la graine) vers 5 à 6 ans.
Fécondation : Les figuiers mâles (dits aussi figuiers de bouc,
caprifiguiers ou figuiers sauvages) ne produisent que des figues-fleurs
qui ne parviennent jamais à maturité. Ils se développent en symbiose
avec de petits insectes de la famille des Agaonidae, les blastophages,
vivant dans les figues fleurs.
Certaines variétés telles que "Madeleine
des 2 Saisons", "Ronde de Bordeaux" ou "Marseillaise" sont autofertiles
(les fruits sont dits parthénocarpiques), d'autres ont besoin d'une
reproduction sexuée (caprification) mettant en jeu un figuier mâle et
les blastophages.
Résistance au froid
: En dehors de son habitat d'origine, le figuier commun peut résister
au gel hivernal jusque -15 °C. Pour cela, il est recommandé de choisir
des variétés précoces et surtout autofertiles (le blastophage
nécessaire à la reproduction sexuée ne se développe pas dans les
régions froides comme le Nord de la France par exemple). Il faudra
également cultiver l'arbre en terrain le plus chaud et sec possible
(exposition Sud ou Sud-Ouest) et bien drainé. Afin de limiter la
présence de rameaux non lignifiés (les plus sensibles au froid) en
hiver, on utilisera peu d'engrais au printemps et plus du tout
après la fin juin.
Usages :
Utilisation du suc de figuier, le latex du
figuier peut se rapprocher de celui du caoutchouc. Ce dernier a
cependant été supplanté par l'hévéa, espèce non apparentée, pour la
production de caoutchouc naturel. Voir
aussi article de Wlkipedia.
Antiquité Hébreux
* Ezéchias, guéri par un cataplasme de lait de figuier .
Grecs
* Homère mentionne que le suc de figuier trouble le
lait[3] ;
* Empédocle mentionne également ce fait ;
* Hippocrate dans Des Maladies des femmes donne
plusieurs utilisations médicinales ;
* Aristote mentionne le lait de figue pour cailler
le lait dans son Histoire des animaux ;
* Dioscoride liste aussi plusieurs utilisations
médiciales ; Plutarque, dans Œuvres morales, explique que le
suc
Romains
* Aulus Cornelius Celsus, dans
son Traité de médecine, mentionne divers cataplasmes de figuier
attendrit les chairs des victimes pendues à un figuier. # Pline
l'Ancien mentionne une sorte d'arsenic dans le suc de figuier
D'autres sources indiquent une utilisation du lait de figue pour
attendrir les viandes (entourées dans des feuilles de de figuier.
Moyen Âge et
époque moderne
Le Liber Diversarum Artium de Montpellier
mentionne le lait de figue comme liant végétal pour colorants le texte
du traité est en latin, mais une traduction est donnée par Jean-Pierre
Rose dans un mémoire de maitrise de 1979, disponible à la Bibliothèque
de la faculté de médecine de Montpellier. Aussi utilisé en mélange à
l'œuf entier pour le même usage ;
L'Encyclopédie indique que de
nombreux remèdes anciens à base de suc de figuier ne sont plus
considérés comme valable
Époque
contemporaine, culture populaire
*
De nos jours, toujours utilisé en gastronomie algérienne et à Majorque ;
*
En médecine populaire, utilisé pour soigner les verrues.
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