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In Taste of War d'Alfred de Grazia

De la Provence au Rhin pendant la Seconde Guerre Mondiale

Alfred de Grazia , ("Le Lieutenant,") qui raconte son histoire à la troisième personne, a 24 ans au moment des faits; il a quitté l'Université de Chicago où il étudiait les sciences politiques ... Il part pour l'Afrique du Nord en mai 1942. Il a participé à l'invasion de la Sicile, à la bataille de Cassino, au débarquement d'Anzio, à la libération de Rome. En tout, il participera à sept campagnes, et sera absent des Etats-Unis pendant 28 mois. Il est officier des services de propagande, rattaché, depuis l'Afrique du Nord, à la Septième Armée britannique, en qualité d'officier de liaison. Nous sommes en août 1944. Il s'apprête à débarquer à Saint-Tropez... 

Extrait du chapitre 13 de son livre

... Qu'arrive-t-il en fin de compte? Durant les huit jours que dure la bataille de Montélimar, les canons des unités de la Septième Armée de l'est, sans compter la Troisième Division et la 45ème qui arrivèrent en faisant feu depuis le sud, tirent 7000 obus par jour sur les Allemands le long des routes de la Vallée du Rhône et sur les unités de la 11ème Panzerdivision qui les défend. Les 35 obus de tracts qu'il contribua à la bataille de Montélimar représentaient 1/1500 des 54.000 obus tirées par les canons de 36ème Division et la Task Force Butler, et il représentait 1/60.000 de la force d'homme engagée (en tenant compte de l'aviation) ou 1/30.000 des troupes américaines de combat. Au feu d'artillerie, il fallait ajouter le tir des armes légères, les mitrailleuses, les mortiers, les fusils automatiques, les fusils et les armes de poing (pratiquement négligeables, celles-là), mais surtout, les bombardements et le feu de la Douzième d' Aviation Tactique, qui crépita sans relâche de ses mitrailleuses tout en laissant tomber 851 tonnes de bombes sur les installations de communication et 953 sur les troupes.
voir vidéo de l'INA


vidéoNote 1 :  vidéo ici et  ici le bombardements massifs précédant et après le débarquement Anglo-Américain en Normandie, seule le  commando Kiffer ou ici vidéo ici fut imposé par de Gaulle qui par la suite n'a jamais voulu participer aux commémorations du 6 juin 44, voyant les Américains se présenter comme les seuls libérateurs (*) et organisant l'occupation de la france  vidéo ici 

(*) On retrouve cette même propension chez la 3e DIUS qui inonde le Sud de la France de ses plaques libératrises pour chaque villes et villages traversés par les Allemandes de 19e Armée qui retraite dans la Vallée  du Rhône.

  Malgré tout cela, trois ponts sur le Rhône furent partiellement maintenus jusqu'à ce que le dernier Allemand se fût échappé vers le nord. Parfois, c'était les débris plutôt que l'artillerie et le feu des armes légères qui bloquaient la route des Allemands en retraite. Ainsi que celle des Américains de la Troisième Division qui étaient à leurs trousses! Car les Allemands s'empressaient de faire sauter sur les routes tout ce qui ne pouvait plus les conduire plus loin. Voyant approcher les Américains au sud de Montélimar, le 29 août, l'arrière-guarde allemande leur barra la route par un assemblage en triple file des carcasses de 500 camions et véhicules, et de ferraille de toute sorte à profusion.

    La 11ème Panzer fit du bon travail! En dépit d'une crue soudaine qui rendit la Drôme pratiquement infranchissable pendant une journée, et malgré les attaques répétées mais sans enthousiasme de forces américaines beaucoup plus nombreuses depuis les flancs de collines à l'est, ils purent s'échapper sans perdre une seule unité, et de plus, avant de retirer leurs derniers éléments. Ils avaient réussi à protéger la retraite de la quasi totalité du groupement hétéroclite qui formait la 19ème Armée, peut-être autant que les deux tiers du total, le tiers restant étant tombé aux mains des Américains et des Français.

    Il y aura quelques amères récriminations de la part de certains commandants de l'infanterie allemande dont les troupes avaient marché 700 kilomètres depuis les défenses côtières jusqu'à la nouvelle ligne établie le long du nord de la France. Ils avaient le sentiment d'avoir été abandonnés par la 11ème Panzerdivision. Mais à tout prendre, les Allemands pouvaient se targuer d'une retraite victorieuse.

   " Et les Américains auraient pu se demander, une fois de plus, pourquoi ils ne poursuivirent pas l'ennemi en force, pourquoi ils se retirèrent des hauteurs dont ils s'étaient tout d'abord emparés en différents endroits de la Vallée du Rhône, pourquoi ils avaient laissé tout le boulot à l'aviation et à l'artillerie tandis que l'infanterie paressait sur la périphérie comme un vieux  lion attendant une proie facile". 

Note : 2 



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