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à l'ordre de l'Armée d'Élie, Adrien, Marius Bertrand pour faits d'armes lors de la bataille de Montélimar.
Rapport d'Élie Bertrand
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Le
25 août 1944, le sous-lieutenant [1]
Élie Bertrand rapporte au commandant du 4e bataillon AS les
circonstances de la mort du caporal Bonnard (et de sa propre
blessure)
au cours de l'embuscade tendue par les Allemands sur le plateau de Chabanas près de Grâne.
[1] Homologué au niveau régional en mars 1945, puis, au niveau national en mars 1953 avec prise de rang à compter du 9 juin 1944. |
Élie Bertrand ("Bob") Résistant
"Venu à la Résistance dès réception de l'ordre du général De Gaulle,
Élie Bertrand était reconnu comme un chef énergique, courageux à
l'extrême et excessivement dévoué. Connaissant parfaitement son métier,
a su obtenir de ses hommes et de ses cadres des résultats surprenants,
en particulier lors des combats de la vallée du Rhône, en appui direct
des troupes états-uniennes. Grièvement blessé à la tête de la section
de mitrailleuses qu'il commandait le 25 août 1944, ne s'est laissé
évacuer qu'après avoir pu faire son compte rendu verbal à son chef de
bataillon".
C'est en ces termes que son chef, commandant une des unités AS les plus engagées, présente cet homme qui très tôt rejoint la Résistance pour la liberté de son pays. Né le 14 mars 1915 à Labégude (Ardèche), il s'engage, fin novembre 1938, au titre du 72ème bataillon alpin de forteresse (BAF) à Briançon, unité dans laquelle il a effectué son service militaire. En 1939, il combat, tout d'abord, dans les Alpes au sein de la 75ème demi-brigade alpine de forteresse. Affecté, en janvier 1940 au 124ème régiment d'infanterie (RI), puis au Centre de perfectionnement des tirs d'infanterie et des chars (CPTIC), il assure l'instruction d'une compagnie polonaise à Granville casernes du Roc . En juillet 1940, il est affecté à l'École militaire préparatoire d'Épinal (enfants de troupe) repliée à Montélimar (caserne Saint-Martin). Il est placé en congé d'armistice en novembre de la même année. En contact, dès 1942, avec la Résistance, il rejoint en octobre 1943 le maquis de Félines et ici, après avoir été licencié de l'école d'enfants de troupe de Montélimar. Déjà père d'un troisième enfant, alors que sa famille est installée à Ancône, il s'engage, le 6 mai 1944, dans les FFI pour la durée de la guerre, comme instructeur, chef de section de mitrailleuses à la 14ème compagnie du 4ème bataillon AS Drôme-Sud qui avait son PC avancé à Sauzet (à Gavelline). Il participe à plusieurs opérations dans la vallée du Rhône, notamment sur la RN7 et à Sauzet. Lors de la bataille dite de Montélimar, le 25 août, il est grièvement blessé. Après une longue absence pour se rétablir, il rejoint, sans recevoir la formation prévue pour les cadres FFI, le 159ème régiment d'infanterie alpine (RIA) recréé avec des éléments d'origine AS et FTP. Il participe cependant aux différentes opérations assignées à ce régiment, en particulier en Italie et en Autriche. |