<retour                 Commémoration du 29 août et lieux de Mémoire

 Il faut tout d'abord rappeler l'origine de cette commémoration qui s'est déroulée en 2004 lors de l'inauguration de la stèle de la Résistance place de la Poste devenue place de la Libération. Dans son discours, le maire M. Roche (extraits) ... "Ce 29 août 1944 fut précédé d'une terrible semaine en notre commune. La funeste «nuit du maquis» en constitue la triste apogée (1). ... des combats acharnés, sept maquisards y firent le sacrifice de leur vie. Ils incarnent ces millions d'hommes et de femmes, civils et militaires qui sont entrés en Résistance, refusant la route facile de la collaboration et le joug de l'occupant (...). Leur combat et leur engagement méritent notre perpétuelle reconnaissance. Telle est la signification que nous avons souhaité donner à cette stèle, bien modeste eu égard à leur sacrifice, mais qui, je l'espère, les honore désormais à Sauzet...".
   Mais, depuis 2015, le nouveau maire de Sauzet a fait apposer une plaque hommage à la
3e division US masquant la date du 29 août sur la stèle de la Résistance. Cette association "La Résistance" et "hommage" aux troupes de la 3e division US peut surprendre et "brouille" le message des initiateurs de cette stèle.
 Cette division US aurait "libéré" notre village et bien d'autres,
après le repli général des troupes allemandes dans la vallée du Rhône ..! Aussi chaque année un certificat est remis à un membre du conseil municipal (photo 2018  fin de cérémonie).
  Il n'est pas inutile de rappeler que nos Alliés poursuivent la 19e armée allemande qui doit protéger ses frontières à l'Est et devancer les Russes qui menacent l'Allemagne. Amplifiant cette retraite, nos Alliées n'ont pas cherché à se donner les moyens de détruire l'armée allemande. Ainsi, malgré les bombardements massifs (ou ici) qui touchent aussi les populations civiles (vidéo INA). Sur les 209 000 hommes retraitants, 130 000 atteignirent Dijon. Ainsi, la plupart des villes et villages
abandonnés ou traversés, voire contournés par les troupes allemandes sont considérés comme libérés par nos alliés (sauf la ville de Lyon pourtant revendiquée par la 36e DIUS).
  C'est bien tardivement, le
6 juin 44, avec la seule participation (acceptée) du commando Kiffer, qu'intervient le débarquement Alliés. Pour mémoire lien ici, lors de la guerre d'indépendance des États-Unis contre la Grande-Bretagne, la France avec Rochanbeau et Lafayette, s'est portée au secours de l'Amérique. Soulignons cependant l'intiative du Groupe Rochambeau avec les Rochambelles engagées dans la 2e Division Blindée de Leclerc.
  Par contre, nous avons échappé de peu à l'
AMGOT= «Allied military government for occupied territories», gouvernement militaire allié pour les territoires occupés (lien ici).
  Afin de limiter cette concurrence et appropiation mémorielle, il est possible de développer les lieux de mémoire (voir ici ou encore ) constitués de simples plaques exemple ici et ici qui évoquent des personnes parfois ignorées, de toutes conditions, résistants par conviction ou par le jeu des circonstances, exposant leur vie et contribuant ainsi à la libération du pays. Exhumer leur mémoire, les rendre visibles, peut donner envie de connaître le passé afin de transmettre et d'honorer la mémoire des plus modestes trop souvent oubliés ...
  Par exemple, il est possible d'installer des plaques où sont tombés nos résistants et victimes civiles (* voir liste ci-après) ainsi que pour les deux tankistes de la 36e DIUS. De même, à l’emplacement
du Poste de Commandement (PC avancé) du 4e bataillon AS, à la ferme
Gaveline, une plaque pourrait rappeler  sa participation, le 27 août, à la reprise de Sauzet (lien ici). Enfin, on peut signaler la présence, à Sauzet, de la 36e DIUS. On aurait pu simplement signaler le passage de la 3e DIUS accompagnée des FFI du 4e bataillon AS qui participeront, avec la 36e DIUS, à la reddition de troupes allemandes piégées dans la combe de Savasse.


 (*) Liste (non exhaustive) des victimes civiles (tuées, blessées, déportées) et combattantes (résistants et alliés tués, blessés voire prisonniers). Lire ici l'exposé de Pierre Balliot.

  Liens et documents consultés : Recueil de souvenirs de Anciens Combattants ICI  ;  DVD Résistance en Drôme de l'AERD
  site du musée de la résistance en ligne.
 
Marie Léa AUDISION née ATHENON (36 ans en 1940), Élie AUGER (17 ans en 1940) 13e compagnie, 4e Bataillon AS;  Nicole BEC (10 ans tuée par balle) ; Élie BERTRAND (25 ans ans en 1940) et ICI  ; Pierre BONNET (Age en 1940 : 19 ans)  Marius CALVIER (38 ans en 1940) ; Elie FAUBRUGEON ; Elie GiGONDAN ; Georges IMBERT (15 ans en 1940)  Fortuné  JACQUIER (51 ans en 1940) ; Emilie JELEN (tué éclat d'obus) ;  Paul LATTARD   (34 ans en 1940) ; Louis LONG ;   André MAZET (32 ans en 1940) ;  Eugène MEYSSONNIER (21 ans en 1940), Félix POMIER (19 ans en 1940) ; PILZERC Srul-Nuta ;  Émile ROCHE (48 ans en 1940) déporté 18/7/44 juillet à Neuengamme, Décédé le 11/1/45 ; Paul ROMAN ; Claire Marie SAINT-GERMAIN née CHEYNIS (51 ou 60 ans en 1940), déportée le 12/6/44 à Neue Bremm ; Germaine TAUPENAS (tuée par un éclat d'obus).

Alliés : deux tankistes de la 36e Division US postés à Sauzet

Ennemis3 soldats et  le Major WEIKE  du 15e Panzer-Regiment.